Samedi 08 octobre, ils sont environ 300 concurrents rangés sous une arche dans le parc de la Hotoie à Amiens. Concentrés. Car aujourd’hui, nous partons pour 100 km !
Ma montre m’indique 6h30, il fait à peine 7° et j’essaie de repérer Ludo parmi les frontales qui trépignent derrière la ligne. Mais comment en sommes-nous arrivés à ce défi fou ?
Un 100 km à Amiens, mais pourquoi cette galère ?
Un petit retour en arrière s’impose pour clarifier la situation, car cette idée ne nous est pas venue un beau matin la semaine avant la course (on aime les défis mais pas à ce point). A l’arrivée de la Saintélyon 2015, nous rencontrons en chair et en casquette David, alias Daddythebeat et nous discutons de nos courses et programmes respectifs. Les mots « 100 km » et « Steenwerck' » sont lâchés. Voilà, le mal est fait. Je commence à me renseigner sur le parcours, la date, la possibilité d’avoir un accompagnateur-vélo et l’ouverture des inscriptions. Bonus, la ville est proche de Lille pour voir la famille après la course.
Nous nous entraînons plus ou moins, Ludo m’accompagnant dans ma prépa du marathon de Sénart qui a lieu la même semaine (3 jours plus tard, en fait).
Bon, le jour J, ça ne s’est pas super bien passé avec un abandon au bout de 37 km dû à une grosse hypothermie et un début de déshydratation de la part de mon fragile mon coureur. A 2 H du matin, pendant que Ludo prend toute la place et toutes les couvertures dans la voiture se repose, je me balade au gymnase à la recherche de David (qui a malheureusement dû abandonner), discute avec les adorables bénévoles luttant contre le sommeil et tombe sur un petit prospectus. Amiens organise un 100 km le long de la Somme début octobre. J’embarque le prospectus. On va y arriver et vaincre ses fichues 100 bornes !
Je laisse le flyer du 100 km d’Amiens sur la table. Le temps que l’idée fasse son chemin (bon, ok, il a fallu plusieurs mois pour qu’il comprenne le message). Ludo veut également effacer l’échec de Steenwerck donc je l’inscris en tant que victime coureur et moi comme accompagnatrice vélo. Jusque-là tout va bien. Nous continuons les sorties longues, les courses officielles durant l’été et surtout, Ludo se met au vélo pour aller au boulot. Au 70 km aller-retour, il se rajoute bien sûr des séances de concours de kékettes de vitesse à Longchamps et des sorties avec ses collègues. Au total, il arrive à des semaines de 190 km à vélo, parfait pour le cardio et faire bosser les jambes. Tout va toujours bien.
La semaine de la course, je compose le racebook avec Softrun. Punaise, ça en fait des ravitos et des points de passage à renseigner. L’objectif officiel est 12h. L’objectif officieux (mais que je ne dis pas pour ne pas faire hurler Ludo alors que je sais qu’il peut le faire…) est 11h30. Une journée entière sur la route. Je commence à réaliser que ça va être long. Mais vraiment long. Ok, j’avoue, c’est le moment où un vague doute nous a traversé. Là, ça commençait à nous paraître moins brillant comme idée, ces 100 km à pied.
Vendredi 7 octobre, direction Amiens. Non, nous ne partons pas en week-end dans le Nord, nous partons au front avec le vélo dans le coffre et le sac de sport sur les genoux, frontale entre les dents. ça va le faire.
J’ai prévu le stock de coca.
Le dossard est récupéré très facilement au gymnase, l’organisation est impeccable. Une bénévole nous rappelle les règles du ravitaillement : pas en dehors des zones sinon, c’est disqualification. Bon, on ne vise pas de podium mais la course sert aux championnats de France donc ça ne rigole pas. Les gars autour sont tous inscrits avec leur club et n’en sont pas à leur premier 100 km. Impressionnant. Ludo jette un œil à la carte du parcours : « c’est…long ». 2 marathons et 15,6 km à enchaîner. Hu hu, je crois qu’il commence à se poser quelques questions.
T’inquiète, ça va bien se passer. En gros.
4h15, il faut s’extraire du lit. Il est bien trop tôt pour un samedi matin, ça me rappelle les années de compétitions d’enduro moto (et le matin n’était PAS la meilleur partie). D’autres coureurs sont dans notre hôtel et les employés ont accepté de nous préparer le petit-déjeuner dès 4h30 juste pour l’occasion. Un grand merci à eux, sans leur gentillesse, la matinée aurait moins bien commencé !
Paré pour la longue balade.
On se met en tenue, on vérifie 10 fois qu’on a rien oublié dans la chambre et go, direction la zone de départ. Il fait nuit noire et à peine 7°. J’ai bien couvert Ludo en prévision de l’attente et des premiers kilomètres. Nous suivons les gens jusqu’à l’arche de départ. Les coureurs d’un côté, les vélos de l’autre pour éviter la cohue. Nous rejoindrons nos binômes au km10 après un tour de parc. Il caille mais les plus stressés dans cette affaire sont les accompagnateurs qui prient tous les Saints de tous les paradis pour que la journée se passe bien. Le départ est donné, les favoris partent à 14 km/h, tranquilles. Ils font conserver cette allure pendant 100 bornes. 100 bornes ! Nous, on tient cette allure sur 10 km, et encore, avec vent dans le dos. ça laisse rêveur. J’ai une pensée pour leur suiveur qui vont devoir se farcir 90 km à la même allure. ça laisse moins rêveur.
Rendez-vous dans 7h pour les favoris !
J’attends avec les autres accompagnateurs devant l’arche d’arrivée. Un peu plus d’1h à me peler avant que mon poulain n’arrive. Autour de moi, beaucoup de compagnes de coureur, sur cette distance, il semble que ce soit plus souvent monsieur qui court que madame. Des coaches de club, des fils et des frangins attendent sur leur vélo, l’œil à moitié ouvert et la tête encore dans le lit. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour nos sportifs !
Vous n’avez pas vu mon coureur ?
La tête de course déboule, les suiveurs les accrochent aussitôt. Le peloton passe, je repère le groupe de Ludo mais pas lui. Bizarre. J’attends. Les participants défilent et le groupe d’accompagnateur se réduit. La pression monte. Mais où est-il ? J’attends toujours. Je crois…que j’ai raté mon coureur. ça commence bien ! J’ai quand même confiance en ses capacités (au moins pour aller jusqu’au marathon) donc j’enfourche mon vélo et part à la recherche de mon athlète. Je sens qu’il va me reprocher ce ratage, est-ce que ça vaut vraiment le coup d’aller le chercher, en fait ? (surtout que c’est moi qui aie les clés et la nourriture, hé hé).
Bon, ils se dépêchent d’arriver, on a froid, nous !
Je pédale, remonte la file de concurrents. Toujours pas de petit bonhomme avec un coupe-vent blanc.
Suiveur vélo cherche Schtroumpf coureur
Je reçois un sms, Ludo passe le km15, on doit avoir 2 km d’écart. Hé, mais c’est qu’il avance, même avec son allure de tortue ! D’ailleurs, il va plus vite que l’allure prévue. Je reprend la route et pousse bien sûr dans la Somme tous les concurrents que je double, histoire de gagner des places au classement. Km 18, enfin, je repère mon zigoto et sa foulée aérienne (non, il est raide comme une planche, une catastrophe musculaire). C’est bon, la course peut commencer !
Ha, ça le fait rire de me semer !
L’orga a placé un ravito tous les 5 km en moyenne (ou 3 ou 4 ou 7 km, ça dépend du terrain donc c’est toujours une bonne surprise de voir la petite tente blanche). Ludo a zappé les 2 premiers mais ensuite, il les prendra tous : une gorgée d’eau, du coca, une tranche de quatre-quart et ça repart ! Il est chaud patate, il passe le marathon en 4h20, soit plus de 10 minutes d’avance sur l’horaire prévu. Tant que ça passe, tant mieux ! Il risque de le payer plus tard mais nous verrons quand ça arrivera. De toute façon, je pense que le plus dur sera après le km61 et le demi-tour pour revenir vers Amiens.
Le centbornard est en fait une pipelette gourmande.
1 kilomètre à pied, ça use, 100 kilomètres à pied, ça use beaucoup
Nous trottons sur les chemins de hâlage des berges de la Somme, le ciel est bas mais il fait bon et il n’y a pas de vent. Sur le chemin devant nous, des coureurs solo ou accompagnés. Nous échangeons quelques mots, des encouragements avec ceux que nous croisons. Nous courons longtemps avec deux coureurs de Bussy Running, Valérie (dossard 309) et Gilbert (dossard 50).
Les Bussy, nos compagnons durant la première moitié du parcours
Valérie ouvre la marche tandis que Gilbert a plus de peine. Eux, ils courent sans accompagnateurs, juste en se motivant l’un l’autre. Faisant l’accordéon autour de nous, tantôt devant, tantôt derrière, Jean-Baptiste le #529 et son suiveur vont nous suivre durant toute la course. Pour compléter notre groupe, deux locaux de l’Amicale du Val de Somme, Béatrice et Ludovic arpentent la route derrière nous avec leurs copains en vélo.
Des triathlètes baraqués, juste en tri-fonction ouverte dans le dos nous doublent. Quelques vélos crèvent ou on des soucis de dérailleurs (je croise les doigts pour que mes pneus tiennent sur les cailloux des chemins blancs). Des petits vieux sont assis sur les bancs aux abords des villages et nous encouragent. Les bénévoles emmitouflés dans leur doudoune font la circulation sur les rares passages en ville. Les kilomètres défilent dans le calme et les bavardages des groupes. Il est tôt, les coureurs sont encore plein d’énergie.
Ma vision de la course pendant 11h : un schtroumf et la Somme.
Une boucle pour passer dans le petit village de Saint-Sauveur et partager la route avec les marathoniens. Le quad ouvreur des marathoniens nous double, suivi du premier qui cavale à grandes enjambées. Ses poursuivants sont à deux minutes derrière. Tout le monde se décale pour laisser passer les fusées. Les spectateurs et les autres marathoniens nous encouragent, ça fait plaisir. Le soleil se lève, ça rajoute au bon moral des troupes.
Je contrôle l’allure générale sur ma fiche de route et ma Garmin, j’indique les ravitos, la durée de la pause (pas plus de 5 minutes) et je vérifie que Ludo mange et boive à chaque arrêt au stand. Tout se passe bien. Pour rendre la distance plus abordable, nous nous projetons de ravitos en ravito, de 5 km en 5 km. Nous sommes dans les temps, parfait.
Au km49, un nouveau quad arrive en sens inverse : la tête de course des 100 km arrive ! Le suiveur mouline à toute vitesse pour arriver avant son coureur dans la zone de ravito et lui tendre son bidon à la volée. Le gars carbure toujours à 14 km/h, à peine fatigué alors qu’il a 74 km dans les pattes…Normal ! Nous passons un pont et commençons à croiser les centbornards qui reviennent vers Amiens. Contrairement à la tête de course, eux sont marqués, les jambes raides. Nous les encourageons à chaque fois que nous en croisons. Je ne sais pas comment font les solo pour continuer à avancer, là, il faut être fort mentalement. Immense respect pour eux. Ludo commence à accuser le coup. Il agite toujours la main pour saluer les autre coureurs mais il est concentré sur ses baskets poussiéreuses et le bout de route devant.
Nous traversons des villages, je repère une famille qui supporte leur papi, solo sur le 100 bornes. Il n’est pas très loin de nous et ça fait plusieurs fois que je vois la petite-fille débarquer aux ravitos pour l’encourager. Toute la famille fait la course avec lui, au final, c’est beau ! D’autres binômes ont accrochés sur les sacoches des vélos des photos ou des dessins des gamins pour garder le moral.
Un marathon et c’est fini, facile…non ?
Ludo me demande de plus en plus quand est-ce qu’on fait demi-tour, pour lui, ce km61 est vraiment le point-clé de la course. Après, c’est le retour vers l’arrivée. Il reste environ un marathon et Ludo aura le droit d’arrêter de courir. Quand je lui dis, il ouvre des yeux comme des soucoupes. Ok, dit comme ça, ça semble effectivement insurmontable. Nous croisons les premiers relais à 5 du 100 km avec leur petit brassard fluo pour les distinguer. Mais rien qu’à leur allure, on se doute qu’ils ne font pas la même distance, hein.
Au km61, Ludo cherche le bien-être des pieds.
Ludo met plus de temps que les 5 minutes alloués pour relancer, il commence à se plaindre des jambes, qu’il a soif, faim, bref, il a mal. Pour lui changer les idées, je fais le décompte entre chaque ravito. Bon, comme je ne sais pas exactement où ils sont, mes kilomètres sont à distance variable mais chut ! Ne le décourageons pas. Je l’oblige à prendre aussi du salé et pas uniquement du quatre-quart. Je lui masse les épaules et réalise qu’à 15h de l’après-midi, je n’ai avalé qu’une tranche de pain d’épice. Il fait un peu faim.
Au km75, je lui annonce qu’il a fait les trois-quarts du parcours et qu’on a battu notre record de distance. Valérie des Bussy Running est partie loin loin devant, elle reste régulière et donc l’écart se creuse.
Valérie s’envole et finira en 10h53
Gilbert n’est pas bien et nous le dépassons. Béatrice et Ludovic sont à une centaine de mètres devant nous. Jean-Baptiste est plus loin derrière. Malgré la fatigue et le ralentissement de l’allure générale, notre petite troupe reste groupée. Nous rencontrons très peu de coureurs blessés ou malades, ça se voit que les gars et les filles qui s’engagent sur cette distance ne sont pas des amateurs et ils connaissent bien leur corps.
On se fait beau pour les photographes, même après 75 km dans les pattes
Au km80, le festival du Ronchon commence. Rien ne va plus. Sortez les rames, le Titanic prend l’eau ! J’attendais la crise 20 km plus tôt donc je ne suis pas surprise. Il a mal aux pieds, aux jambes, il ne peut plus rien avaler, c’est trop long, il y a trop de poussière, trop de soleil, trop de bulles dans le coca, trop de kilomètres restants, bref, il en a ras les basket et le grogne sur tous les tons. Nous ralentissons, marchons bien après les ravitos, je le force à mâchonner une madeleine pour qu’il pense à autre chose. ça serre le cœur de le voir dans cet état mais je sais qu’il peut le faire et qu’il serait déçu d’abandonner après tellement d’effort.
Au km85, si t’as l’énergie de râler, t’as l’énergie d’avancer, Schtroumpf grincheux!
A ce moment de la course, nous avons des discussions pleine d’amour et de tendresse :
– Marche, ça fera passer la crampe.
– Mais j’ai mal ! ça change rien de marcher, j’ai MAL ! Tu comprends rien !
ou
– Allez, on relance, un pas après l’autre, tranquillement.
– Non.
-Allez, on…
– Non, non et non ! J’en ai marre de courir ! De la m****de !
– IL EST HORS DE QUESTION D’ARRÊTER, TU AVANCES ET PUIS C’EST TOUT !
Nan mais ho, il a crû qu’on allait camper dans les marais ou quoi ?
Au km90, Ludo a repris du poil de la bête. Ou alors, il a tellement mal qu’il ne se rend plus compte de rien. C’est donc tout naturellement qu’il décide d’accrocher le poum-poum short d’une jeune relayeuse. Et de se mettre à courir à 5’15 au kilo. La demoiselle n’en croit pas ses yeux, je fulmine, je le préviens qu’il va le payer cash mais cette bourrique n’en fait qu’à sa tête.
Au bout de 5 km, il ralentit enfin et laisse filer la relayeuse. Il est fatigué. J’ai juste envie de l’étrangler avec ma chaîne de vélo et de le balancer dans la Somme. Maintenant, il va falloir finir alors qu’il est fumé comme un vieux pneu. ça va être très très long.
Niveau d’énergie faible, pensez à recharger votre coureur. 90 km.
« On passe la ligne en courant ! »
Les 5 derniers kilomètres sont les plus difficiles de la course. Une horreur. Ludo est à deux doigts de s’arrêter, il faut lui arracher chaque pas pour avancer. J’ai beau avoir avoir regardé Full Metal Jacket en boucle en prévision de ce moment, ma recrue limace n’est guère coopérative.
97 km parcourus, en détente ! Ou pas…
Nous alternons marche et course marche plus rapide. Je suis plus souvent à côté du vélo que dessus, vu l’allure. Pour compléter le tableau, mon guerrier a régressé à l’âge de 5 ans :
– Quand est-ce qu’on arrive ?
– Dans 3 km.
– T’as déjà dit ça tout à l’heure, je ne crois plus ! En plus ma montre dit qu’il reste moins.
– Mais si, l’arche se rapproche, c’est après le pont.
– Je la vois pas.
– Après le pont.
– La vois pas, te crois pas.
Il râle, il râle mais j’arrive à le maintenir en mouvement. Et sans le boxer, il ne connait clairement pas sa chance. Au dernier kilomètre, les bénévoles le motivent, les voitures klaxonnent à notre passage et Ludo arrive à oublier la douleur pour allonger les jambes. Je trotte avec lui. Bon, une mamie en déambulateur irait plus vite mais il relance, c’est le principal. Béatrice et Ludovic de l’Amicale du Val de Somme sont juste devant; allez, on ne se laisse pas distancer, nous nous accrochons. Un dernier virage et je lui montre l’arche d’arrivée parmi les arbres. 600m, c’est inscrit au sol, donc là, il le croit. Je lance, « on passe la ligne en courant ! »
Il me prend au mot, j’aurais dû me douter qu’il n’était plus très lucide. Il sprinte, ce fou ! Ma montre passe de 6 au kilomètre à 4’30 » et j’ai du mal à le suivre tout en poussant mon vélo. Il remonte l’allée du parc en trombe pour franchir l’arche en 11h41min54 secondes.
Cours Forrest ! 99,6 km
CENTBORNARD ! Il l’a fait ! 199ième sur 287 arrivants. C’est le soulagement, toute la douleur de cette folle journée est recompensée. 100 km, c’est tellement énorme ! On ne réalise pas encore ce qu’on vient de faire (enfin si, les pieds de Ludo lui rappelle vivement ce qu’il a parcouru).
Une bénévole lui remet sa médaille, il s’y accroche, faut pas y toucher à sa breloque, il a couru 100 km pour ce bout de plastique. Cette médaille vaut de l’or. Et beaucoup de litres de sueur.
Libéré, délivré, il est médaillé !Cent bornes avec ces cuisses de poulet. Machine !
Je le rejoins derrière la ligne. Il ne veut plus entendre parler de course à pied. Jamais. Donc ça ira pour le semi de Vincennes dans 2 semaines, je ne me fais pas de souci. Je pose mon guerrier sur une chaise et part chercher le sac repas. L’organisation est parfaitement rôdée, tout est bien signalé, vraiment agréable.
Ludo siffle son coca, gobe une viennoiserie puis nous rentrons à l’hôtel, lui boitillant à une allure de grabataire à côté de moi. Ma petite machine n’a aucun bobo ni même une ampoule, la récupération sera facile. Maintenant, repos, je vais ranger mon coureur dans son lit. Et manger un truc parce qu’au final, je n’ai quasiment rien avalé de la journée, moi !
Merci à l’organisation pour cette course super bien organisée, les nombreux ravitos toujours fournis, les sourires et les encouragements des bénévoles toute la journée ! Sans vous, nous ne serions certainement pas allés jusqu’au bout.
Quelques chiffres :
- 100 km
- 343 inscrits, 287 arrivants en moins de 15 heures (limite horaire)
- 11h41min 54sec d’effort, 199/287 pour Ludo. 36 ième de sa catégorie
- 8,55 km/h de moyenne (7’00 au km). En comparaison, le premier est à 14,15 km/h (4’14 au kilo).
- 250 bénévoles
- 60 soignants (kiné, podologues, ambulanciers…)
- 10 clubs d’athlé impliqués pour l’organisation
- 6 tonnes d’eau
- 15 stands de ravitaillement
Superbe récit,ça donne une idée sur la difficultés de ces courses longues distances et là, je me dis que ce n’est pas pour moi. Bravo l’artiste et toutes mes félicitations
Génial récit ! Encore plus envie d’un 100 après cette lecture ! (en vrai j’ai déjà pris ma décision 🙂 Bravo à ton Schtroumpf !! – ET à toi ! –
Merci Sophie 🙂
Le 100 est vraiment une aventure particulière : comme c’est sur route, le parcours est un peu moins varié qu’en trail et tu ne te reposes pas dans les descentes. Plus que la douleur physique, c’est cet effort continu qui a entamé le moral et a fatigué nerveusement. C’est là que le suiveur est un plus, à mon avis (pour botter le postérieur de cette faignasse de centbornard 😀 ) Je ne sais pas comment font les solo, il faut être très fort pour gérer les coups de moins bien et se remotiver quand tu es seul. Et on a pris un parcours plat au bord de l’eau pour limiter la casse, Millau fait rêver mais je pense que le D+ nous aurait séché !
Tu vas faire quel 100 ? 🙂
Bravo à Ludo, 100km en course à pied, ce n’est pas rien, j’espère que ta médaille est encadrée, sous verre, ça cela se mérite !