Quand on veut changer ses chaussures de running, on ne sait pas forcément comment choisir le modèle qui va nous correspondre.
Quelle chaussure pour courir un 10 km? Laquelle sera plus adaptée à des sorties nature ? Et si je me mets sérieusement à courir, quel modèle pour des runs réguliers ?
Entre l’amorti, la légèreté, le dynamisme, les paires de running homme, celles des femmes, les couleurs, ça donne le tournis… Pas facile de trouver LA chaussures idéale qui nous porte à chaque sortie. Et pour plus que vous combiniez plusieurs pratiques, comme le trail, la route, les longues distances et le triathlon, le placard à chaussures déborde facilement…
Donc, arrive le moment où il faut changer ses running de course à pied. Que l’on soit coureur débutant ou déjà accro aux kilomètres, comment bien choisir une paire de baskets de course à pied ?
Cet article va vous aider à choisir la paire de chaussures de running qui vous convient. Et je vous propose aussi une sélection de modèles que j’ai trouvé intéressants.
Trouver son modèle de chaussure idéale selon ses besoins
Avant toute chose, je pense que si vous courez moins de 3 fois par semaines, une seule paire de running suffit. Vos chaussures ont le temps de se reposer entre les séances, de reprendre leur forme, de sécher.
Et si vous avez déjà trouvé une paire de chaussure de running dans laquelle vous vous sentez bien, pas la peine non plus de changer. Attendez les soldes ou la génération suivante pour le racheter. Inutile de dépenser plus si vous n’en avez pas besoin 😉
Aussi, je ne pense pas qu’il y ait de marque meilleure qu’une autre. Nous sommes au 21ième siècle, les technologies des fabricants sont au point depuis un moment ! La preuve, des marques toutes jeunes comme Hoka One One, On Running ou Kalenji arrivent sur le marché avec des produits directement au niveau de la concurrence.
Pour autant, tous les modèles ne vous conviendront pas. Personnellement, j’ai des Adidas Boston pour toutes mes sorties route jusqu’au semi. Je les adore mais au-delà, je ne suis pas capable de courir avec sans souffrir et revenir avec les mollets flingués. A contrario, j’ai des copains qui ne jurent que par les Boston sur marathons. Idem avec les Salomon Speedcross en trail. Au-delà de 20 km, j’ai des ampoules alors que les copains cavalent dans la boue avec pendant des heures. Ce sont 2 excellents modèles mais elle ne sont pas adaptées à mon niveau et mon pied.
Lire aussi : mon test des Adidas Boston Boost
Sur quel terrain vais-je courir: trail ou route ?
Premier critère de choix : semelle avec ou sans crampons ?
Selon l’endroit où vous habitez et où vous effectuez la majorité de vos sorties, vous allez vous orienter vers des modèles spécifiques. Un coureur qui court majoritairement en forêt ou sur chemins ne sera pas intéressé par la même paire de running qu’un(e) citadin(e) comme moi qui fait l’essentiel de ses footings sur bitume.
Courir avec des chaussures de route
Si vous courez principalement en ville, vous pouvez choisir une paire de running destinée à la route. Privilégiez toujours le confort et un bon amorti car le bitume est un peu plus traumatisant pour les articulations qu’un sol souple.
S’il vous arrive de quitter le caniveau pour les chemins stabilisés ou les sous-bois, optez pour une chaussure de route avec une semelle présentant un minimum d’accroche. Concrètement, sur sol mixte, je préfère emmener mes Nike Pegasus indestructibles que mes Adios Boost, qui s’usent à vitesse grand V dès qu’elles quittent la piste ou le bitume… Pour les trails roulants avec des portions de route (type Saintélyon ou Ecotrail de Paris quand il ne fait pas un temps de chien), des chaussures de running de route font également le job si vous n’avez pas de chaussure de trail souple.
Gambader avec des chaussures de trail
Si vous courez principalement sur des chemins plus natures, en forêt, dans la boue ou en montagne sur de la rocaille, des chaussures de trail à gros crampons seront plus adaptées pour assurer une meilleure stabilité. Le choix du modèle est encore une fois une affaire personnelle.
Certaines paires de chaussures ont une approche plus sécurisante avec une grosse accroche (Salomon Speedcross, Kalenji) mais sont plutôt lourdes et raides.
D’autres sont plus légères et dynamiques, comme la Salomon S-Lab sense ou les NB Hierro. A vous de voir lesquelles vous conviennent le mieux et attention à ne pas se faire mal en privilégiant la légèreté à tout prix ! Quand on part pour plusieurs heures, ce serait dommage de se blesser pour gagner quelques grammes.
Bien dans ses baskets, le confort en priorité quand vous choisissez vos chaussures de running !
Vos pieds doivent être à l’aise
Pour moi, c’est la priorité quand on cherche une paire de chaussure running. Avant même de se pencher sur le poids, l’amorti, le drop ou autres considération technique, je dois me sentir à l’aise dès que j’enfile la chaussure.
Le chaussant doit s’adapter parfaitement à mon pied, je ne dois pas ressentir de gène, de point dur ou de déséquilibre (ex : un talon pas assez maintenu). Si en essayant la chaussure, vous sentez que le pied ne se place pas correctement, cela ne va qu’empirer pendant vos sorties.
Faites un test dans le magasin
Si vous avez un doute lors de l’achat, n’hésitez pas à effectuer quelques foulées dans le magasin, à essayer différentes pointures pour confirmer vos sensations. Si ces quelques foulées ne vous permettent pas de vous sentir à l’aise dans la chaussure, inutile de persévérer, cette paire ne doit pas vous convenir.
Attention à ne pas trop serrer les lacets pour ne pas compresser le pied. En effet, lors de l’effort, le pied tend à gonfler légèrement. Et si vous n’êtes pas convaincu, n’achetez pas ou renvoyez la paire ! Mieux vaut prendre son temps que de se faire mal et de se dégoûter de la course à pied !
Gel, plaque carbone, mousse Réact ou Boost ? Faut-il suivre le discours des marques pour choisir sa chaussure de running ?
Chaque marque propose des technologies assez différentes (le gel d’Asics, la plaque Mizuno, la mousse Boost d’Adidas, l’air, la mousse Réact ou une plaque carbone chez Nike…) mais le discours marketing ne doit pas influencer votre choix. Ecoutez plutôt vos sensations pour guider votre achat.
Il est fort possible que vous vous vous sentiez beaucoup mieux dans une marque que dans une autre. A titre d’exemple, mon compagnon a eu des Adidas et des New Balance. Avec les unes, il finissait ses marathons les pieds en sang tandis qu’avec les New Balance, il a réussi à boucler un 100 km sans le moindre échauffement. Pour lui, New Balance est définitivement la marque qui convient à son pied.
Aussi, ce n’est pas parce que vos copains d’entrainement ne jurent que par la dernière paire à la mode que cela va VOUS convenir. Dans le même style, porter les mêmes chaussures que Kipchoge ne va pas vous faire battre vos records sans un minimum d’entrainement (on peut mettre de super pneus à une 4L, on n’en fera pas une supercar. Juste une 4L qui tient mieux la route ;).
L’importance de la morphologie dans le choix de la chaussure de course à pied
La morphologie joue également un rôle dans le choix de la chaussure de running.
Par exemple, je pèse environ 50 kg, je n’ai pas les mêmes contraintes qu’un coureur de 90 kg. Il faut savoir qu’à chaque appui au sol, le coureur absorbe 2 à 4 fois son poids du corps. Il est donc préférable de choisir l’amorti en fonction de son poids. Ainsi, une chaussure légère et dynamique comme une Adidas Adios Boost sera adaptée pour moi jusqu’au 10 km, voire semi avec un peu d’entraînement alors que pour un coureur plus lourd, les Adios seront peut-être à réserver pour les fractionnés ou les compétitions courtes comme les 5 km. Des Adidas Ultra Boost ou des Nike Pegasus conviendront peut-être mieux pour la majorité des sorties. Les Nike Pegasus sont d’ailleurs particulièrement polyvalentes et confortables.
Le point principal est vraiment de se sentir bien dans ses baskets quand vous courez. Ce n’est pas parce qu’une chaussure de running est plus chère, plus légère qu’elle vous conviendra mieux !
Comment choisir ses chaussures de running selon sa foulée ?
En plus du revêtement et de votre morphologie, un troisième facteur influence le choix de vos chaussures de running : votre foulée.
50% des coureurs ont une foulée universelle, avec une pause du pied normale. 40% ont une foulée pronatrice, avec une pause du pied par l’intérieur. Enfin, 10% ont une foulée supinatrice avec une attaque par l’extérieur du pied. Vous pouvez déterminer votre type de foulée en vous basant sur l’usure de vos anciennes chaussures.
Lire aussi : le guide pour savoir quand changer ses chaussures de running
Certains modèles de chaussures proposent des corrections (renforts sur la chaussure, forme spécifique de la semelle…) pour que vous ayez une pose de pied plus à plat mais je ne pense pas que les technologies mises en place par les fabricants de chaussures soient vraiment efficaces. Si vous n’avez pas une pronation ou supination marquée qui entraînent des blessures, il vaut mieux prendre des chaussures universelles (aussi appelées neutres) et essayer d’améliorer votre foulée.
Pour ceux qui ont des pathologies (pieds plats ou creux, soucis de genoux, etc…), des douleurs récurrentes, là, une visite chez un spécialiste s’impose pour vérifier si vous avez besoin d’une correction plus poussée dans vos chaussures. Nous connaissons bien le sujet puisque mon compagnon est passé par là. Des semelles orthopédiques faites par un podologue dans ses New Balance universelles et des visites régulières chez l’osthéopathe ont résolu définitivement son problème d’hyper-pronation.
Quelques recommandations pratiques pour choisir ses chaussures running
- Pensez à essayer vos chaussures avec les chaussettes que vous mettez pour courir, toujours pour vérifier que vous êtes bien à l’aise à l’intérieur
- Si vous changez de marque et que vous achetez en ligne sans pouvoir essayer en magasin avant, fiez-vous à la taille US. En effet, les fabricants ont souvent la même unité US alors que les tailles européennes changent selon les marques, la table de conversion étant propre à chaque marque. Par exemple, je chausse du 37 1/3 avec Adidas et du 36,5 avec Nike mais les deux sont en 6 US.
Maintenant, une petite sélection de chaussures running avec des modèles que nous avons ou d’autres que nous trouvons très intéressants selon le profil concerné.
Des chaussures confortables et polyvalentes
Des chaussons parfaits pour l’entraînement ou le footing du dimanche mais qui en ont quand même sous la semelle si vous décidez d’accélérer pendant vos sorties ou vos compétitions.
Sur la balance, ce type de chaussures affichent entre 315 et 250g. Ce sont des modèles confortables, solides et capables de vous accompagner pendant plusieurs centaines de kilomètres (les Pegasus sont réputées durer 1000 km, il faudra que je vérifie^^).
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Des chaussures légère pour aller chercher le chrono
Dans cette catégorie, on trouve des chaussures qui restent toujours assez confortables mais davantage taillées pour la vitesse, pour vous aider à maintenir facilement votre allure cible lors de vos accélérations.
Sur la balance, on tourne autour de 230 g, l’amorti a suivi un régime en même temps que les chaussures, qui sont plus dynamiques et réactives. Vous les retrouverez souvent aux pieds des finishers de marathon entre 2h30 et 3h30.
- Nike Zoom Fly ou Nike Elite
- Adidas Boston
- On Cloudflow
Adidas Boston Boost, parfaites pour accélérer le rythme
Les bêtes de course à ne pas mettre à tous les pieds
Ici, il faut clairement un minimum d’entraînement pour pouvoir emmener ces chaussures, qu’on peut qualifier de racers. Ces modèles sont très très légers, dynamiques, avec peu d’amorti (oui, ça tape et on ressent bien le terrain avec elles !) et ces chaussures de running s’usent rapidement en quelques centaines de kilomètres.
Avec souvent moins de 200g, ce ne sont pas des chaussures à porter lors des footing de récup, réservez-les plutôt aux séances sur piste et les compétitions !
Pour terminer, je répète qu’à prix égal, la plupart des chaussures de running se valent. Il n’y a pas de marque meilleure qu’une autre, juste des modèles qui conviendront plus ou moins à votre pied.
Lors de votre choix, vérifiez simplement que vous achetez bien une chaussure destinées à la course à pied (trail ou route) et non une paire de fitness ou de marche athlétique. Les descriptions sont en général assez précises, avec le type de foulée et le poids précisés donc vous avez peu de chance de vous trompez. Et si vous avez des doutes, n’hésitez pas à aller dans une boutique spécialisée pour vous faire conseiller.
En gardant en tête de privilégier le confort comme critère principal, vous êtes prêt pour choisir une chaussure de running qui vous fera plaisir lors de vos prochaines sorties !
Mizuno Wave Rider, mes préférées pour les sorties longues
Salut Mimi et merci pour ce très bon article, complet et pertinent.
Je partage complètement le point de vue : le confort avant tout. La chose primordiale quand on choisit une paire de chaussures de running est de se sentir bien dedans, c’est évident.
En revanche il y a 2 critères super importants auxquels il faut vraiment faire attention quand on achète une paire de running : le type de « correction » (Neutre, Stabilisatrice, Motion Control) et le drop.
On peut ne pas « sentir » ces 2 critères quand on essaie une paire de chaussure en magasin et on peut tout à fait se sentir très bien dans une paire de chaussure qui n’est pas adaptée pour nous. Donc le mieux est quand même de connaitre ces critères et d’y faire attention quand on achète.
Voici ce que je recommande aux coureurs :
– Correction : dans le doute prenez une chaussure neutre ; si vous avez des problèmes/douleurs/blessures dans les membres inférieurs quand vous courrez, consultez un podologue et il vous dira s’il faut acheter des chaussures stabilisatrices ou motion control
– Drop : dans le doute prenez un réglage « standard » (8-10mm) ; si vous êtes expérimenté, essayez de réduire petit à petit le drop de vos chaussures (sans diminuer trop vite)
Donc pour moi l’ordre pour choisir une chaussure c’est :
1. On vérifie que la « correction » et que le drop sont adaptés pour nous
2. On l’essaie et on s’assure qu’on s’y sent bien (si possible de manière un peu prolongée)
Bonne course à tous ! 🙂
Simon