Un parcours roulant sur notre ancien terrain d’entraînement (le bois de Vincennes) et une météo clémente : l’idéal pour une dernière course avant la coupure estivale !
10 kms pour relancer le moteur
Pour ne pas rester sur l’échec de la course du muguet du 1er mai dernier, je voulais absolument faire un 10K avant la coupure estivale et la reprise de la prépa marathon, histoire de voir s’il me restait un peu de vitesse. Et forcer Ludo à faire sa sortie running mensuelle (faudrait pas trop l’entraîner, quand même).
J’ai mangé du fractionné pendant 2 mois, des séries de 1000, des 3×2000 même sous la canicule. Ludo a mangé des glaces. Bref, un entraînement de Kenyan.
Comme d’habitude, nous nous levons beaucoup trop tôt un dimanche pour traverser la moitié de l’Ile-de-France, direction Vincennes. La température est aux alentours des 23°C, pour la première fois de la semaine. Limite, nous craignons le rhume.
Une heure de RER A avec la clim au maximum plus tard, nous avons effectivement attrapé froid. La RATP, toujours là pour nous faire des blagues… Nous traversons Vincennes encore déserte, direction le château. Sur l’esplanade, nous ne trouvons pas le village de la course mais le rassemblement Vincennes en anciennes. La vue d’une belle Mustang des années 70 et d’une anglaise des années 30 font trépigner Ludo de joie. Je lui rappelle qu’on va courir, pas faire un tour en voiture et il est tout de suite moins joie.
Le village de la course est planté sur l’immense prairie bordée par l’Allée Royale. L’herbe a été fauchée, il y a de la paille partout, surtout dans mes chaussures et les chemins sont très poussiéreux (j’avais oublié ce détail). Avec 1 300 coureurs annoncés, ça promet de la poussière pour le peloton !
Le poum-poum short enfilé et le sac consigné, nous partons voir l’arrivée du 5 kms. 16’10 pour le premier, qui franchit la ligne à l’aise. Le reste du podium est en-dessous des 16’30. Ha ouais, quand même. Ludo se demande s’il arriverait à faire pareil, je rigole.
Ludo a une idée derrière la tête, j’essaie de me réveiller. Tout va bien.
30 min avant le départ, j’arrive à convaincre Ludo de s’échauffer. Je n’en reviens pas, nous faisons les choses correctement. Que se passe-t-il ? Nous faisons quelques longueurs avant de nous rapprocher de l’arche de départ. Les coureurs sont assez nombreux mais l’allée étant large, nous ne nous marchons pas dessus, ça change des courses parisiennes. Ludo m’annonce qu’il est chaud cacao pour descendre sous les 45 minutes, là, comme ça, à 1minute du départ. L’échauffement n’a pas touché ses jambes mais son cerveau, voilà pourquoi il ne râlait pas ! Je me demande s’il n’a pas confondu le Martini et le lait au petit-déjeuner…
Un plan de course béton
Le pistolet lance le départ à 10 heures précise. Il y a un moment de flottement où tout le monde se demande si l’orga n’a pas tiré dans l’arche, qui se balance dangereusement, avant que la caravane ne s’élance dans la poussière. Ludo part comme un idiot une fusée, bien décidé à descendre sous les 46:23 des 10 kms de Nike. Hu hu, je prédis une explosion à mi-parcours. Manquant d’entrainement sur une allure à 4:15min/km et d’entraînement tout court, un gros point de côté le plombe à partir du 5ième km. Voilà, explosion de Ludo : en cours. Ha, ça lui apprendra à vouloir partir avec la tête de course !
De mon côté, j’ai des difficulté à gérer la chaleur et la poussière mais je tiens mon rythme. Mon lacet droit se défait dès les premiers kilomètres et durant tout le reste de la course, des coureurs vont me taper sur l’épaule pour me le signaler. Je les remercie de leur attention mais ce détail me perturbe. Manquerait plus que je tombe en marchant sur ce lacet pourri !
La première boucle de 5 kms se fait sans souci, le parcours est tout plat, j’évite les orties et mon lacet. Au ravito, un gentil bénévole me barre la route avec un verre. Je l’évite de justesse et embarque son verre par réflexe. Je réalise que je ne sais pas boire sans me noyer, je fais quoi de ce verre, moi ? J’en verse une partie sur ma tête avant d’arroser la pelouse et de poser le verre sur une poubelle. Instant nature.
Devant, Ludo a explosé comme un vieux pétard mouillé. Il serre les dents, ralentis misérablement à 5 min au kilo mais rien n’y fait. Il est cuit, c’est la pyrolyse qui s’enclenche pour lui, là. La seconde boucle se fait au ralenti. Pour l’honneur et la frime, il lance tout de même un sprint sur les 500 derniers mètres. Chrono final : 46’13 à la montre, 46’32 réel. Petite déception, il pensait vraiment accrocher les 45min. Le fou !
Quant à moi, j’allonge modérément la foulée mais je refuse de sprinter, faut pas abuser non plus, j’ai 10 km dans les pattes, hein. Je termine en 47’28. Contrat rempli, je visais les 47 minutes et c’est fait. Je retrouve le loser Ludo qui me raconte sa gestion exceptionnellement ratée de la course. Les bénévoles nous remettent notre médaille, nous dirigent vers le ravito bien fourni. J’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé de ti punch ou de planteur (c’était vraiment de l’eau dans la bouteille, j’ai vérifié). Il n’y a plus aucune valeur, un scandale.
Nous ne sommes pas rouges, c’est le téléphone qui sature.
Nous ne connaissions pas les Foulées IDF – France des Iles et cela a été une bonne découverte : un cadre sympa dans le bois de Vincennes, un parcours facile sur chemins (ça change du bitume), une ambiance au top avec des bénévoles motivés. A recommander (même sans ti punch à l’arrivée) 🙂
Une vidéo de 2012 est disponible; le parcours n’ayant pas changé, elle est toujours d’actualité, si vous souhaitez vous faire une idée de la course.
Pas de rhum, ça ira quand même, mais juste pour cette fois !