Cela fait quelques mois que vous trottinez le week-end mais votre motivation diminue. Toujours le même parcours, la routine, aucun nouveau défi. Alors pourquoi ne pas franchir le pas et épingler votre premier dossard ?
Vous avez tenu vos bonnes résolutions de janvier: vous courez désormais 1 h sans mourir, vous avez perdu vos kilos en trop. Bref, les challenges ont été relevés mais maintenant, que faire pour garder la motivation ?
Soit vous retournez au fast-food et vous attendez. La motivation va vite revenir. Soit…vous écoutez cette petite voix qui commence à se faire insistante : « Je suis au max là ou je peux faire mieux ? » et vous commencez à regarder ici ou là si une course n’a pas lieu dans le coin, un dimanche matin où vous n’auriez rien à faire. Nous, il nous a fallu environ 6 mois pour franchir le pas, en 2013.
Autre option, votre moitié ou vos amis vous ont inscrit à une course sans vous demander votre avis. Surprise ! (Tiens, d’ailleurs, faudrait que je rappelle à Ludo qu’on a un trail de 35 km et 500D+ dans 3 semaines…)
Parce qu’en plus, tu paies pour faire ça ?
Celle-là, vous allez l’entendre souvent. Mais c’est vrai aussi, pourquoi s’inscrire à une course alors que vous faite déjà 10 kms facilement ? Pourquoi payer 12 € (ou 110 € parce que les Parisiens le valent bien) alors que vous pouvez faire cette distance avec vos amis ?
Parce que vos amis n’aiment pas courir. Parce que c’est une excellente excuse pour échapper au repas familial. Parce que vous voulez voir quel temps vous pouvez réaliser avant d’exploser. Parce que votre moitié vous a dit que nous n’y arriverez pas (et donc, il FAUT lui rabattre son caquet, quitte à finir en rampant). Parce que, parce que. Chacun a ses raisons de se mesurer au chrono.
Avant même de courir, vous avez déjà gagné des pistaches ! Avouez, ça vaut le coup !
Une course officielle, chronométrée, labellisée FFA pour les puristes, va vous permettre de vous lever super tôt un dimanche, de rencontrer d’autres passionnés, de vous dépasser, de ramener une médaille et un t-shirt fluo, preuve de votre courage de Viking de la route. Une course, c’est surtout l’occasion de passer un super moment tous ensemble, de concrétiser des mois (sauf pour Ludo) d’entraînement et de découvrir, que oui, le running peut être un sport collectif. Voir un sport de contact sur les passages étroits.
Bonus : On mange gratis tous les 5 kms, vous pourrez frimer auprès de vos collègues le lundi et ça, ça n’a pas de prix.
Quand je sors avec mon t-shirt de finisher
Et y a combien de kilomètres ?
Sous-entendu : « tu comptes souffrir pendant combien de temps comme ça, espèce de malade ? »
Les gens normaux commencent habituellement par un 10 kms, relativement plat (ou carrément en descente si vous habitez à Angoulême). C’est une distance accessible, y compris pour les débutants et qui requiert peu de préparation quand l’objectif est seulement de finir. Si vous voulez sub40 dès le début, faudra y mettre un peu du vôtre par contre, hein.
Pour le semi, il n’est pas impossible de se lancer dans l’arène en commençant par cette distance, à condition de courir déjà régulièrement 10 kms et d’avoir des sorties longues de plus d’1h20 sous vos semelles (histoire de s’habituer à l’effort). Autant sur un 10K, on peut y aller sur un coup de tête, autant sur le double de la distance, il faut un minimum de prépa (au moins 1 sortie longue dans le trimestre avant la course suivi d’un régime, dirait Ludo).
Et il existe quantité de courses natures, allant du 6 au 15 kms pour ceux qui souhaitent se lancer sur des distances intermédiaires. Ou qui n’apprécient pas de battre le bitume collectivement. A vous les trails découvertes et autres courses d’obstacles.
Côté chrono, pour le premier dossard, l’essentiel est de se faire plaisir et de terminer en un seul morceau. C’est votre première course et par définition, vous n’avez pas de temps de référence. Commencez par le commencement, vous vous rapprocherez de Mo Farah plus tard.
Vous êtes nombreux à faire ça ?
Si c’est ta première course, tape dans tes mains !
A vous de voir si vous préférez les courses populaires, leurs bouchons et leur ambiance boîte à sardines ou les courses de village avec 700 coureurs quand il fait beau, les sandwiches au paté au ravito et mamie Georgette qui vous encourage depuis sa fenêtre.
Sur les grosses courses, le niveau est très hétérogène et à moins de le faire en cloche-pied, vous ne serez jamais seul ni le dernier (sur les 10 Kms de l’Equipe : 20 000 participants. Le ratio coureur/km d’ASO, tu peux pas teste). Pour une première course, cela peut être rassurant. Au pire, la voiture-balaie vous accompagnera. Ce ne sera peut-être pas le cas sur les Foulées de Triffouillis-Perpète. Vous serez probablement isolé, sans repère. Vous raterez une balise et la Bête du Gévaudan aura votre peau. C’est la campagne aussi, seuls les plus forts survivent, quoi ! En plus, ces courses de village pullulent de clubs qui cavalent aussi vite que des Kenyans, vous laissant loin derrière pour admirer leur foulée. Heureusement que les sandwiches de mamie Georgette valent le détour pour se remonter le moral…
J’peux pas taper des mains et puis on est 10 traileurs, hein ! (Maxi-Cross de Bouffémont)
Personnellement, nous avons commencé par le 10 Km de l’Equipe, ses 20 000 coureurs collés-serrés parce que c’était pile à côté de l’appart et que le parcours est plat. Ludo à mis 53min et moi, 59, tranquillement (tellement tranquillement qu’on s’est arrêté au ravito du K5, qu’on a papoté avec les bénévoles sur le choix des bananes avant de penser à repartir).
Lire aussi : et pourquoi pas une course à obstacles ?
Seulement, plus le temps passe et plus nous avons tendance à devenir asociaux dès qu’on accroche un dossard. Nous préférons de plus en plus les courses locales qui nous font découvrir notre région autrement pour seulement une dizaine d’euros. L’ambiance est tout aussi sympa et on commence à reconnaître certains visages. Le running est à la mode, ok, mais ce n’est pas une raison pour courir la même course que 36 000 personnes.
Et tu es équipé pour ça ?
Si vous courez déjà le week-end, vous avez au moins une paire de running, un short/collant et un t-shirt. Sans oublier des chaussettes propres lavées avec amour. Vous avez sué la-dedans, les vêtements sont rodés. Donc, le jour de la course, vous enfilez votre caleçon porte-bonheur, votre tenue d’entraînement et go ! Car on ne teste jamais, jamais, JA-MAIS de nouvelles choses le jour-j. Une couture qui frotte, une chaussette qui fait un pli et à vous les ampoules, le sang et les larmes au bout de 10 km.
Faites 3h au marathon et vous aurez le droit de courir en Minnie
Autre précaution utile, n’oubliez pas de bander avec du sparadrap tous les doigts de pieds qui dépassent pour éviter d’en perdre un en route ou de ramener un troupeau d’ampoules. Pour les traileurs, vous aurez votre sac, votre poche à eau remplie pour ne pas vous dessécher ainsi que de quoi chasser pour survivre dans les bois (hey, vous êtes en auto-suffisance !). Ah oui, n’oubliez pas les 4 épingles pour accrocher votre dossard à vos doigts à votre superbe t-shirt technique.
Un autre indispensable : le fameux certificat médical datant de moins d’un an à la date de la course. Vérifiez bien la date pour évitez de vous faire refouler à cause d’un dépassement de quelques jours.
Voilà, vous êtes parés pour votre première course ! Rendez-vous sur la ligne 😉