Une course à domicile organisée par mon club de jeunesse ? Bien sûr que j’en suis. Angoulême represent, baby !
Le fait que le parcours soit tout en descente n’a absolument rien à voir !
Courir au pays des cagouilles
En 2014, j’avais déjà participé aux Foulées du grand Angoulême. Le départ à 18h30, l’absence totale de gestion des coureurs qui bouchonnent dans les rues du centre, les ravitos avec juste de l’eau, je connaissais déjà. Maaaaais comme c’est à la maison (et que le parcours est tout en descente, t’as rien à faire sur 10 Kms), j’ai resigné. L’appel du quartier, la fierté locale, toi même tu sais.
Et surtout, j’avais le secret espoir de faire mordre la poussière à l’Homme.
Donc, samedi 28 mars, une traversé de la France plus tard, je suis motivée pour retirer mon précieux dossard. Cette année, le G2A annonce plus de 3000 coureurs, soit grosso modo, 500 coureurs supplémentaires. Je me demande ce que ça va donner dans les rues… La météo est pourrie, il a bruiné toute la journée, il y a du vent et on doit à peine atteindre les 9°. Autant de raison pour rejoindre l’arrivée le plus vite possible !
Révisons notre alphabet en passant du point A au point V
Ludo prétexte une blessure imaginaire pour déclarer forfait et surtout éviter de finir derrière moi. Ce mauvais perdant. Du coup, il donne sa place à sa maman. Les bénévoles du G2A font très gentiment la ré-attribution de dossard en 2 minutes. Adidas fournit le t-shirt de cette année, c’est parfait, ça ira bien avec mes Adios. Ludo fait semblant de s’en moquer, mais je sais qu’il est jaloux de mon nouveau haut fluo radioactif.
A défaut de pineau, Adidas booste ton run
Parée pour la Boost battle run du Grand Angoulême
Fidèle à notre stratégie, j’arrive à peine en avance pour éviter l’échauffement (fait déjà assez froid comme ça, je vais pas rester une minute de plus dehors). Trop de monde dans le SAS des 50 minutes, je vais voir comment ça se passe chez les 45. Ha bien, tiens, y a de l’espace chez vous, les gars, je vais rester. Je me faufile derrière deux marcheurs et hop, le départ est lancé. ça part fort, très fort, avec mon groupe qui se met en tête de suivre la flamme jaune des 40 minutes. J’évite quelques coudes, des voitures mal garées et me colle aux pas chaloupés de mes deux marcheurs, que je ne lâcherai pas de toute la course. L’allure se calme un peu dans les petites rues du centre, le meneur des 45 minutes s’éloigne un peu, le groupe s’étire. Contrairement à l’an dernier, les coureurs autour de moi sont moins nombreux et j’ai plus de place pour trouver mon rythme. J’ai bien fait de changer de groupe.
Les Adios accrochent bien sur le sol mouillé, mes ampoules ramenées du semi de Rueil accrochent bien aux Adios, c’est que du bonheur. Je profite de l’aspiration de mes marcheurs, réguliers comme des coucous suisses. Calée sur leur rythme, j’arrête de jeter un oeil sur ma montre toutes les 5 minutes et me contente de rouler tranquillement dans les descentes. J’émerge au Km7 pour arracher un gobelet d’eau, que je n’arrive (toujours) pas à avaler. Mes lièvres ont profité de cette distraction pour prendre un peu d’avance. Le fameux coup de barre/envie de tout envoyer balader aux 2/3 du parcours arrive, c’est le moment où je remets tout l’univers connu en cause. En plus, il y a un petit pont à monter. Au moins 2 m de D+ à affronter, l’horreur. Mais quelle idée j’ai eu d’aller courir, pourquoi, pourquoi !!!
Franchir la ligne en marchant…oui, c’est possible
Les spectateurs sont de plus en plus nombreux, ça commence à être le bazar sur le bas-côté, j’en déduis que l’arrivée se rapproche. On arrive dans le stade Léonide Lacroix pour un dernier 300 m sur tartan avant de franchir la ligne. Mes jambes refusant d’accélérer, je me contente de ne pas me faire dépasser. Ce n’est pas gagné, car je me retrouve dans un groupe compact de coureurs fatigués qui n’avancent plus très droit.
La ligne est à 20 m ! Et là….Je retrouve la gestion exceptionnelle du club : une arrivée dans un virage de la piste, donc un joli bouchon de coureur autour de la ligne, que personne ne canalise. JE FRANCHIS LA LIGNE EN MARCHANT pour éviter de percuter les autres concurrents. C’est hallucinant ce manque d’organisation. Forcément, mon humeur est exécrable et le premier bénévole qui passe en fait les frais. On ne laisse pas les coureurs s’effondrer/s’arrêter d’un coup/déambuler sitôt la ligne passée !!
Une fille au milieu de peloton, c’est moi !
Heureusement, ma famille est là pour dissiper mes pulsions violentes. Je me rends au ravito piller le plateau de pain d’épice pour me calmer. Ma montre affiche 46min 36sec, c’est un record mais je suis déçue par l’arrivée, qui m’a fait perdre pas mal de secondes. L’Homme a réussi – totalement par hasard, précise-t-il – à me prendre en photo lors de mon arrivée sur le stade, un petit souvenir qui fait plaisir. Il me rappelle que son record de 46min 16sec tient toujours, ça me fait moins plaisir.
Sa maman boucle la course en 1h03min, un nouveau record perso pour elle également. Les parcours en descente réussissent à tout le monde 🙂
Les points positifs : une inscription très simple sur topchrono, des bénévoles souriants et motivés, un retrait du dossard rapide, un joli t-shirt, davantage de meneurs d’allure sur le parcours pour gérer le flux des coureurs sur la course, des résultats 10 minutes après avoir franchi la ligne (bluffant topchrono !)
Le gros point noir : l’arrivée et le bouchon autour de l’arche.
Je remarque que d’année en année, le club fait des efforts pour s’améliorer. Maintenant que l’avant-course et la course sont au point, peut-être que l’arrivée va être repensée pour la prochaine édition pour que ce 10K soit une vraie réussite.